ENVIRONNEMENT: notre planète

Invité Dim 2 Nov - 19:20

Ce texte est l'opinion d'un environnementaliste d'ici au Québec. Sa chronique de cette semaine s'intitule:

NOTRE PLANETE
C'est notre vaisseau spatial que nous avons appelé Terre avant de voir, depuis le ciel, qu'il derait s'appeler Mer. Comment l'entretenons-nous?

La Terre accueille plus de 6 milliards d'humains. Ce nombre record sera battu et les démographes annoncent environ 9 ou 10 milliards dans quelques décennies. C'est que l'humanité a, pour assurer mieux que par la cueillette ou la chasse les proténines indispensables à sa nourriture, su développer et cultiver des variétés végétales et animales appréciées, en sus des ressources issues de la pêche en mer ou dans les eaux douces
Si nous somms si nombreux, c'est aussi que l'hygiène, les médicaments, et la chirurgie, ont fait reculer l'âge de la mort, et c'est parce que la Terre a - avant même que les humains soient présents, élaboré des stocks d'énergie fossile dans lesquels nous avons allégrement puisé pour créer des conditions de vie toujours plus faciles.

MAL ENTRETENUE (A ne pas fixer de limites, nous voilà à contempler les dégats)
Oui mais à force de puiser dans ces stocks, ils s'épuisent. Et ne se reconstituent pas. A force de pêcher avec des méthodes sans cesse plus performantes, on vide les océans. A force de traiter le sol avec engrais et pesticides, on le maltraite et sa productivité décline. A force de renoncer aux variétés adapté.es aux endroits où des générations de paysans ou d'éleveurs les ont sélectionnées, on ne dispose plus que d'une offre restreinte qui appauvrit les potentialités d'adaptation aux changements climatiques et favorise la propagation de maladies. A force de supprimer des espaces naturels, on élimine une foultitude de plantes dont nous ne bénéficierons pas des potentialités médicamenteuses... Nous entretenons mal notre vaisseau. Nous avions une Terre apte à pourvoir aux besoins des humains, mais à ne pas fixer de limites à notre expansion, à nos gaspillages, nous voilà à contempler les dégâts.

EST-CE DESESPERE?
On pourrait ètre tenté de dire "les humains auront l'avenir qu'ils méritent". Sauf que les humains de demain sont tributaires des humains d'aujourd'hui. Et les humains de demain hériteront d'une Terre moins hopitalière... SAUF si nous nous décidons à mettre en oeuvre une dynamique du CHANGEMENT. "On s'y met quand?"
Nous disposons d'un atout majeur: notre capacité à créer, à innover et nous pouvons lui donner une impulsion nouvelle. C'est déjà en route puisque l'espression "innovation technologique" fait son chemin.
Et ce chemin peut aboutir aussi bien à la ferme qui met au point une méthode de compostage de résidus d'origine agricole pour la vente, ou dans une entreprise industrielle perfectionnant de nouveaux procédés de production et de commercialisation, ou de nouveaux produits industriels.
Prenons deux exemples de secteurs de pointe innovants:
-le secteure des biens d'équipement de nos maisons.
Orienter la recherche pour en réduire la consommation énergétiques fera que l'on ne sera pas contraint, par exemple de revenir au temps des lavandières. L'idéal est bien d'alléger tout à la fois le travail, la dépense et l'émission de gaz à effet de serre.
-le secteur pharmaceutique. Les chercheurs ont besoin de toutes les potentialités des plantes sauvages pour rechercher les molécules actives contre tel virus ou microbe responsable de maladies graves. L'idéal est bien de sauver le potentiel floristique mondial pour mieux trouver comment guérir les humains.
QUEL QUE SOIT LE SECTER D'ACTIVITE, ETRE INVENTIF!

C'est comme participer à un concours dont les prix, les récompenses sont pour NOS ENFANTS.

Tiré du Journal de Montréal, ce mardi 19 juin, signé Hubert Reeves, environnementaliste